Le concept de pré-réadaptation est apparu il y a plusieurs années pour désigner les interventions réalisées avant chirurgie afin de préparer un patient à mieux supporter le stress chirurgical, réduire la durée de séjour à l’hôpital, sans péjorer le pronostic.
D’abord étudiée et pratiquée lors de chirurgies thoraciques ou abdominales majeures et intégrée au sein d’itinéraires cliniques accélérés, la pré-réadaptation a été proposée plus récemment pour une des chirurgies les plus fréquentes au monde, les arthroplasties du genou et de la hanche. A ce jour, les recommandations et les pratiques dans ce domaine doivent encore être précisées, comme en témoigne cette récente revue systématique (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35302955/ ).
Les recommandations suivantes peuvent cependant être formulées : une information/éducation thérapeutique pré-opératoire systématique, orientée sur les questions et les attentes des patients davantage que sur les besoins des chirurgiens et des hôpitaux, devrait être mise en place. En revanche une physiothérapie pré-opératoire de courte durée ne présente aucun intérêt(https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31663402/ ).
Si l’on désire néanmoins prescrire de la physiothérapie à un patient qui souffre d’une arthrose, ce qui reste une très bonne idée, il faut le faire de manière prolongée (8-12 semaines). Cela correspond alors à un traitement conservateur de l’arthrose… qui permet souvent d’éviter ou retarder le recours à une arthroplastie !